« C’est bientôt l’été, mais on n’est plus sûr de rien. Peut-être sommes-nous sortis de l’hiver… A l’image du climat incertain et de nos saisons indéfinies, il me semble de plus en plus difficile de cerner avec précision quand démarre une transition, quand en finit une autre, qu’il s’agisse de transition de vie professionnelle ou personnelle, économique ou biologique…
En effet, comment lire l’actualité ? Quels sont les rythmes sur lesquels se reposer ? Sur quelle priorité se centrer ? Sur quelle fondation solide compter ? Après un faux printemps, puis-je espérer un bel été ? En attendant de sentir ce qui émerge, je fais un peu de tout, dans la confiance qu’à terme, un sens va se définir. Ainsi, il me semble quand même utile de me préparer à un avenir, même incertain, et de développer des projets, en attendant qu’une direction plus précise émerge… ».
Dans sa newsletter de juin, Alain Cardon, coach et dirigeant du cabinet Métasystème (http://www.metasysteme-coaching.fr/), confirme combien « il n’est de permanence que l’impermanence »… Et comment accepter et vivre pleinement l’incertitude nous replace finalement dans notre rôle d’acteurs attentifs, présents et confiants pour aborder l’étape suivante, quelle qu’elle soit.
Pour évoquer la question du changement, Alain CARDON partage avec nous une expérience familiale et personnelle emblématique de toute transition. « Et soudain, je suis devenu le grand-père d’un petit-fils New Yorkais (…). Et tout d’un coup, cela me pousse à la fois dans la génération des « anciens » et dans une famille encore plus internationale. Comme dans toute promotion, dans toute acquisition d’un nouveau métier ou découverte d’une nouvelle posture, j’ai d’abord eu un sentiment de surprise et d’imposture : il m’a semblé que rien n’avait changé, sauf dans le regard des autres… »
Car, oui, il semble qu’il nous faut toujours un peu de temps pour assumer la nouvelle place qui nous est offerte. « Cette place est-elle déjà acquise puisque qu’elle m’est donnée, ou reconnue ? (…) Tout en étant le même, je sens qu’en fait, ce sont mes perspectives qui ont changé. »
Et de fait, tout changement porte en lui de nouvelles promesses, détenteur de cette fameuse « intention positive » si complexe à décrypter dans l’instant, et souvent limpide a posteriori… « Il n’y a pas de doute : l’arrivée de Raphaël est un vrai bonheur, et il vient au monde pour quelque chose de précis, ça c’est déjà sûr ! Je constate qu’une transition peut à la fois être lente et incertaine, mais également évidente et fructueuse ! ».
Finalement, on se transforme plus qu’on ne change… ! Si le changement effraie souvent, par son caractère soudain et parfois imprévisible, la transformation a quelque chose de rassurant, de naturel et de limpide… Et à l’image de la chenille devenue un merveilleux papillon, ses bénéfices ne sont perceptibles qu’après-coup !
Que le cycle naturel des saisons, même si fluctuant et apparemment perturbé, vous amène ce printemps aux transformations les plus fructueuses… !