Archives mensuelles : janvier 2014

Concerto capriccioso de Théodore Dubois

theodore-dubois-1896

Quelques éléments biographiques: (voir The New Grove Dictionary of Music and Musicians)
Théodore Dubois, 1837-1924

Compositeur français, organiste et professeur. Il entre au Conservatoire de paris en 1854. Il y étudie le piano avec Marmontel, l’orgue avec Benoist, l’harmonie avec Bazin et la fugue et le contrepoint avec Ambroise Thomas. Il remporte le prix de Rome de composition en 1861. Alors qu’il était au conservatoire, Dubois joue sur l’orgue de Saint Louis-des-Invalides de 1855 à 1858, année durant laquelle il commence à Sainte Clotilde où il sera chef de choeur de 1863 à 1869. Il est chef de choeur de la Société des Concerts au début des années 1870. En 1877 il succède à Saint-Saëns comme organiste à la Madeleine. De 1871 1891 il enseigne l’harmonie au Conservatoire de Paris, de 1891 à 1896 la composition. Il fut directeur de l’éducation musicale de 1884 à 1896, puis directeur du Conservatoire de 1896 à 1905. Conscient de l’importance pour les étudiants d’avoir une connaissance approfondie de la théorie avant d’étudier les maîtres modernes, il publie un grand nombre de traités théoriques.

Dubois est connu pour ses oeuvres religieuses et son répertoire pour choeur. Il composa également des oeuvres moins connues. C’est le cas de deux opéras comiques en un acte : La Guzla de l’émir  (1873) et Le pain bis (1879).

La première de son ballet en trois actes en 1882 à l’opéra est réputée pour être aussi la première fois que l’électricité était utilisée à l’opéra.

Catalogue complet des ses oeuvres : http://www.theodoredubois.com/catalogue

Théodore Dubois : Concerto Capriccioso

Deux versions enregistrées sur piano moderne de son Concerto Capriccioso en ut mineur de 1876: celle de Jean-François Heisser et l’Orchestre Poitou-Charentes, Mirare, 2011 (quelques extraits sur http://www.mirare.fr/album/theodore-dubois) et celle de Cédric Tiberghien et le BBC Scottish Symphony Orchestra (direction Andrew Manze /Hypérion / 2013).

Piano Blüthner

Piano Blüthner, 1856, Leipzig, appartenant à Sietse Kok

Julius Blüthner, fondateur de l’entreprise, est né en 1824 à Falkenhain en Allemagne. Il commence sa carrière comme ébéniste. L’atelier de facture de piano Blüthner ouvre ses portes en 1853. Il participa à l’exposition industrielle de 1854 où il rencontra un vif succès. La qualité des instruments entraîna une demande incessante à travers les frontières.

Le piano utilisé ici date de 1856. Il est un des premiers modèles breveté par Blüthner. Il ne comporte pas de double échappement mais le brevet «Blüthner’s action» ainsi qu’un système appelé «stos mécanique» permettant une émission du son très directe, légère et permettant une très grande vitesse d’articulation. La profondeur des touches est de 9mm.  Les cordes de ce modèle ont une très grande tension et sont en alliage, ce qui offre une grande stabilité d’accord.

La croissance de l’entreprise s’est poursuivie et en 1864 l’entreprise employait 137 personnes.

Blüthner a développé en 1873 le système «aliquote» de cordage: une quatrième corde non-frappée dans les registres aigus créé une corde vibrante sympathique qui permet d’améliorer la qualité du son et la résonance. La plupart des grands modèles avant 1900 ont été fabriqués avec le brevet de «mécanique Blüthner» et il devint le deuxième plus grand fabriquant d’Europe. L’activité déclina à partir de 1914 et l’invention de procédé plus modernes. Durant la seconde guerre mondiale l’usine fut complètement détruite.

La société fut encouragée par le gouvernement est-allemand à reprendre une production, et partagea pendant un temps les installations avec C. Bechstein avant d’ouvrir de nouvelles usines à Leipzig. L’entreprise Blüthner produit toujours des instruments de grande qualité à ce jour.

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