La fièvre de l’évaluation

C’est marrant : on décide de beaucoup de choses au sein des Universités, ou bien autour des Universités (dans le cénacle des financeurs, notamment), en se basant sur quelques discours approximatifs autour du classement de Shanghai, des impacts factors, des h index -ce genre de choses- sans se soucier le moins du monde de ce que peuvent produire les mêmes chercheurs de ces mêmes Universités sur ce type d’évaluation.

Un peu comme si, pour traiter d’une épidémie ravageuse, on oubliait de convoquer les spécialistes du sujet.

Je recommande donc la lecture de cette interview d’Yves Gingras, et puis, pour les plus courageux, de quelques uns de ses travaux. On ne sait jamais : ça pourrait servir…

Un commentaire sur “La fièvre de l’évaluation

  1. Il est d’ailleurs révélateur de noter qu’on mélange allègrement évaluation d’individus, de programmes ou d’institutions…
    Le défi est sans doute pour la communauté universitaire de produire un ensemble d’indicateurs objectifs qui ferait consensus (mais est-ce possible pour toutes les disciplines, les courants, les époques?).
    Pendant ce temps, d’autres imposent leurs indicateurs (les uns pour “mieux” sélectionner ou gérer, les autres pour faire leur publicité ou faire des profits…).

    Pour contrer les visions du classement de Shanghai, du Times Higher Education ou de QS, la Commission européenne propose son système, aux indicateurs mieux choisis (?) : U-Multirank (http://www.umultirank.org)

    Sans doute plus utile: l’auto-évaluation à partir de critères internationaux, pour que chaque institution puisse de analyser sa position (même si aucune évaluation n’est jamais aussi neutre qu’elle le prétend) : Par exemple, l’Institutional Evaluation Program de l’EUA (http://www.eua.be/iep).

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