Fête des morts – graphique du jour

En cette veille de fête des morts, je vous livre ce petit graphique (données Insee), qui présente le chiffre d’affaires en valeur (courbe rouge) et en volume (courbe bleue) des services funéraires, ainsi que l’évolution de l’indice des prix (en vert).

Je vous laisse interpréter l’évolution des courbes, vous pouvez poster en commentaire le résultat de vos réflexions.

10 commentaires sur “Fête des morts – graphique du jour

  1. Euh le poids moyen des décédés s’élève régulièrement ce qui oblige nos chères pompes funèbres à augmenter leur prix pour renforcer les cercueils ou à rajouter des bûches pour les brûler ?

  2. Je ne suis pas économiste et je raconte peut-être n’importe quoi, mais je m’essaie:

    – Si le CA en volume représente bien le CA en valeur déflaté par l’indice des prix dans le secteur, il y a une faible augmentation du volume de service funéraires. On n’achète qu’un peu plus de services funéraires qu’en 2008.
    – Par contre, le chiffre d’affaire en valeur augmente fortement. L’augmentation est bien supérieure à celle de l’indice de prix. Sans doute en partie la maladie des coûts (les gains de productivité doivent être faibles dans le secteur, qui doit en plus utiliser assez de main d’oeuvre — il faut toujours des employés pour conduire le corbillard, porter le cerceuil, serrer les mains, etc.. Baumol cite d’ailleurs le secteur des services funéraires). Combiné à une faible élasticité de la demande qui permettrait de faire peser sur le consommateur une bonne partie de l’augmentation des coûts.
    – Deux pics en 2003 et 2012 (canicule et hiver rigoureux?)

    • Damien, commencer un post en disant “je ne suis pas économiste” pour parler après de la maladie des coûts de Baumol, ça fait branleur 😉

  3. Qu’est-ce qui constitue le “volume” : nombre de décès ou quelque chose de plus complexe ?

    En effet la hausse supérieure à l’inflation (pas énorme d’ailleurs, on doit pouvoir être à moins de 3% par an) peut aussi correspondre à une augmentation des services inclus dans cette statistique (est-ce que le curé est inclus dans ce chiffre ? l’employé des pompes funèbres qui gère la cérémonie va l’être, lui ; plus grand nombre de décès “loin de chez soi” demandant des transports funéraires couteux…)

    • rien de plus complexe que le nombre de décès, relativement stable. La hausse du prix peut effectivement correspondre à une amélioration du service rendu, ou à une hausse du prix du marbre, ou à une capacité à faire payer plus cher pour le même service, tout ça, tout ça…

  4. Je me souviens avoir donné ce secteur d’activité comme sujet d’examen d’Intelligence Economique au L3 de Sciences Eco de l’Université de Poitiers en décembre 2010 suite à la parution d’un excellent article sur Challenges n°230 du 28 octobre 2010 signé Thiébault DROMARD : La vérité sur … l’envolée des prix des funérailles. A lire pour avoir quelques clés intéressantes sur les tratiques du secteur … on possera de 550 000 décés en 2010 à prés de 700 000 décés en 2030 donc un marché sovable (4000 € de dépenses en moyenne) en forte progression dans lequel la multiplication des services est la principale source d’explication de l’augmentation des prix (le coût du cercuil ne rentrant plus que pour 30 % aujourd’hui contre 50 % il y a 15 ans) mais aussi des nouvelles “niches” comme la crémation …

    j’arrête là, certain(e)s pourraient penser que que je suis un spécialiste de ce marché … de la mort … qui avait constitué à l’époque un sujet d’examen … à tuer 😉

  5. Le graphique dit un chose simple en considérant que le nombre des décès est stable. Les services funéraires maintiennent sur les 10 dernières années leurs niveaux de prix. C’est tout.
    Trop bas, trop élevés ?

  6. La proportion d’incinérés augmente, et le prix du gaz utilisé aussi avec la baisse de l’Euro. Tandis que le prix du sapin reste modéré et est made in France, donc pas d’impact de la baisse de l’Euro sur son prix.

    Proposition, récupérer les feux follets des cimetières pour alimenter les incinérateurs.

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