La démocratisation de l’enseignement supérieur passe par l’Université

Le débat sur les « 30 % de boursiers » en classes préparatoires tend à faire croire que la démocratisation de l’enseignement
supérieur passerait d’abord par un accès accru aux grandes écoles alors que les élèves des classes préparatoires ne représentent que 5 % d’une classe d’âge et qu’une infime minorité (2 à 3 %) des
enfants de milieu populaire accède aux grandes écoles. L’institution de masse par laquelle se fait l’essentiel de la promotion scolaire et intellectuelle des classes populaires reste
l’université.
Si effort de réflexion et volonté politique il doit y avoir, c’est d’abord en ce domaine qu’il devrait porter : améliorer les conditions d’accueil, d’étude et de vie des
étudiants pour lutter contre l’échec en premier cycle, élargir le vivier des étudiants, diversifier les formations et lutter contre la spécialisation disciplinaire précoce, revaloriser cette
filière du post-bac notamment auprès des instances d’orientation, etc.
(grassé par moi).

Source : Beaud et Convert dans le
numéro de juin des Actes de la Recherche en Sciences Sociales.

Synthèse du numéro ici. A noter également dans ce
numéro l’article de Sophie Orange, chercheure de l’Université de Poitiers, sur le choix du BTS (accès (restreint) à son article ici).

2 commentaires sur “La démocratisation de l’enseignement supérieur passe par l’Université

  1. Que je sache, on a jamais interdit l’accès de l’université à qui que ce soit.

    Même si les études n’y sont ni gratuites, ni à la portée de toutes les bourses (mais pas forcément beaucoup plus chères que les frais réels en terminale de lycée ceci dit, surtout en ajoutant les
    budgets voyages scolaires et stages plus ou moins imposés par les profs).

    Quand à “revaloriser”, améliorer les conditions d’accueil, etc : il me semble que l’économie fournit des réponses sur ces questions : dont celle-ci : surtout bien inciter les personnels de
    l’université à servir les étudiants, et surtout, cesser de croire que qui que ce soit, notamment l’état, est mieux placé que les salariés de l’université pour savoir quoi faire, du moins, pour
    peu qu’un peu de surcapacité entretienne une saine concurrence.

  2. Tout à fait d’accord. Il faut améliorer l’Université, mais aussi plus globalement l’enseignement supérieur public, et l’orientation dans les différentes filières. Et les grandes écoles devraient
    être intégrées à l’Université. Quant à celles qui sont privées, elles ne devraient pas avoir accès au financeent public, comme lantaxe d’apprentissage. Après tout, les IAE valent bien les écoles
    de commerces, qui ne vendent pas un enseignement mais un réseau.

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