Interdire les délocalisations…

Un autre énervement contre une proposition de gauche, cette fois : "il faut conditionner les aides à l’interdiction de délocaliser si les entreprises font des bénéfices" (cherchez l’auteur par exemple ici). Je ne reviens pas sur l’importance très relative des délocalisations (juste ceci : elles pèseraient 5% des emplois détruits dans l’UE à 15), sur leurs causes, leurs implications, etc,  vous trouverez ça en vous baladant sur ce blog. Juste deux problèmes « techniques ».

En creux de la proposition, on comprend en effet que si l’entreprise ne fait pas de bénéfice, pas de problème, elle pourra délocaliser. Ceci revient donc à dire :

i) attendons que l’entreprise ait bien la tête sous l’eau avant de l’autoriser à bouger,

ii) si une telle mesure est prise, les entreprises faisant des bénéfices feront très vite bouger leurs profits d’une entité à l’autre afin d’apparaître non rentable (un bon comptable suffit).

Comme le dit Salanié, il semble qu’en France « une entreprise doit simplement se maintenir à flot –aller au-delà est le signe de l’existence de rentes de monopole (version sophistiquée) ou d’avidité antisociale (version naïve) ».

Je l’ai dit pour Aubade et à d’autres occasions : cela ne signifie pas qu’il ne faille rien faire, mais évitons de dire, ou faire, n’importe quoi, s’il vous plaît…

12 commentaires sur “Interdire les délocalisations…

  1. Vos prise de positions ne vous coutent pas cher en réflexions.
    Si la question essentielle était de créer en France plus de travail, que proposeriez-vous de concret ?
    Par exemple, comment vous y prendriez-vous de façon opérationnelle pour sans tout casser chez nous  :
    – Attirer plus de travailleurs étrangers, particulièrement tous ceux qui ont des talents supérieurs aux notres ?- Baisser le coût du travail ?- Augmenter le temps de travail ?- Supprimer toutes les taxes et impôts sur les personnes physiques actionnaires ?- Ramener toutes les autres taxes et impôts au standard européen le plus bas?- Réformer le système financier pour favoriser la levée de capitaux de proximité et soumettre les PME aux règles des grandes entreprises qui ont accès aux marchés internationaux ?- Construire une stratégie nationale de sous-traitance internationale, pour que la PME du coin puisse sous-traiter à l\\\\\\\\\\\\\\\’internationnal grace à un parteneariat avec des grands groupes alliées (on ne saurait dire français ou européens puisque ce sont des concepts fumeux).
     Autres propositions ?
    Merci.

  2. Il me semble que votre titre est erroné ou du moins imprécis, car l’on peut parmi d’autres mesure vouloir le remboursement des aides apportées sans pour autant interdire les délocalisations.
    J’aimerai votre avis sur le remboursement de la taxe porfessionnelle et autres coût sociaux imposées à l’ensemble des autres couts de délocalisation?
    Sinon, d’accord avec vous, il faut assujetir le coût social d’une délocalisation à d’autres indicateurs que le bénéfice, sans toutefois l’exclure.

  3. @ Michel Bouchet : "Vos prise de positions ne vous coutent pas cher en réflexions.". Sûr. J’ai juste écrit 115 messages sur ce blog depuis février, et rédigé un ouvrage au Seuil sur les nouvelles géographies du capitalisme, avec des analyses et des pistes d’action… Je ne vais tout re-développer ici, je vous y renvoie :o)@ enzo et nathan : questions bien reçues, j’essaie de vous répondre assez vite!

  4. Ségolène R. ne me semble pas être la seule sur ce coup là. DSK a déclaré lors de leur dernière prestation diffusée sur LCP que le budget européen de lutte contre les délocalisations actuellement de 500 millions d’euros était largement insuffisant, et qu’il faudrait le porter à 10 milliards. J’invite tous ceux qui comme moi se demandent comment il compte dispenser cette manne, de lui poser la question. Il sera l’invité de France Inter mardi prochain.
    Les délocalisations qui consistent à déshabiller Pierre pour habiller Paul et tout son village, qui une chaussure, qui une chaussette, sont scandaleuses. Mais elles sont surtout la conséquence des dérégulations tous azimuts, permises de surcroît par le coût dérisoire des transports au regard des dégâts occasionnés, tant au niveau des ressources planétaires que des modes de vie.
    Il me semble que la gauche libérale court après les idées les plus super libérales comme après leur ombre. La technique consiste à inventer une manière de présenter comme la panacée, à droite et à gauche, une décision déjà prise par d’autres, voire à inventer une proposition nouvelle, populaire au premier degré, potentiellement grosse d’effets pervers à la fois négatifs socialement et positifs en termes de profits, pour exister dans les médias, société du spectacle oblige. J’appelle cela l’invention des pompes à fric. On pourra toujours crier après ces méchants capitalistes qui n’ont pas la fibre patriotique. C’est sauf erreur, du populisme, et le plus perfide.

  5. Entre ce genre de propositions et celle consistant à vouloir supprimer la loi Fillon, il faut être bien accroché pour vouloir encore voter à gauche (ce n’est pas mieux à droite, je vous l’accorde, mais cela ne me console pas!)Effectivement les vrais mesures par rapport aux délocalisations, ce sont:1) une vraie politique d’innovation pour tirer la croissance et la création d’emploi. Cela s’appelle la stratégie de Lisbonne et C Blanc a fait un rapport très clair expliquant comment la mettre en oeuvre chez nous2) un accompagnement de qualité des salariés qui doivent changer d’entreprise voire de métier. C’est ce que font les scandinavesTout le reste n’est que moyen de s’accrocher au passé qui malheureusement diminue les moyens accordés au futur

  6. Michel Bouchet : Je vais vous faire une proposition fort simple :Si le coût du travail en France est trop élevé et qu’on souhaite ne pas toucher ni aux revenus des actifs, ni à ceux des actionnaires, il suffit de baisser le montant des prélèvements obligatoires : par exemple (mais ce n’est qu’un exemple) la TIPP qui pèse lourd dans l’activité économique en général (ce n’est pas un très bon exemple, pour d’autres raisons, mais bon).Si on réduit le montant des prélèvements obligatoires, l’industrie française redevient d’autant compétitive.Il "suffit" donc de réduire le train de vie de l’économie publique. Pour cela, deux grands axes :1) Se réinterroger sur toutes les danseuses de l’état : des comités théodules à ITER.2) Parler de productivité dans l’économie publique. Donc, ne pas voter à gauche pour commencer, ce débat étant irréalisable avec le PS.

  7. LEs entreprises qui sont en difficulté sont obligés de délocaliser si on les aide pas profondement !(Vous pouvez des à présent voter pour l’album francophone de l’année ! Si l’auteur de ce blog est interesser de mettre le sondage venait me contacter)

  8. La proposition critiquée de la gauche me semble être valable pour une entreprise qui justement réalise des bénéfices conséquents, dont les perspectives d’avenir à court, moyens et longs terme sont très favorables,  et qui va réduire "naturellement" et sans casse sociale sa masse salariale de façon conséquente grâce au départ en masse des "papy-boomers"…Je pense à Axa qui va délocaliser son standard au Maroc…Il me semble que dans ce cas, l’entreprise citoyenne chère de ce bon samaritain Bébéar…

  9. Empêcher les entreprises françaises de se délocaliser n’est-ce pas les démunir d’une arme que les autres possèdent ? Autrement dit, ne les pénalisons-nous pas par rapport aux entreprises étrangères, américaines par exemple ? Est-ce donc soutenable de les contraindre à rester sur le sol français ?
    Je ne vois pas pourquoi certains aiment se tirer des balles dans les pieds… Si les entreprises délocalisent, c’est qu’elles y gagnent plus que de rester en France. A nous de nous adapter en adoptant des vraies mesures par rapport aux délocalisations, comme le soutient verel.
    On ne va pas changer le monde, la loi est celle de la recherche du moindre coût. Il faut y tirer le maximum de profit pour les français et les entreprises françaises. Il faut jouer le jeu. Vouloir changer ses règles de base alors que tout le monde les accepte, c’est beau, mais ça n’avance à rien.

  10. je ne suis pas d accord ils existe d otre alternative je suis pour la tecnologie si elle ne replace pas l humaniter mais la aussi c est trop tard ????????????le jour ou vous irer voire ailleur par vos yeux vous aller voire les mensonge que vous gobber devant et s en reflerchir (je parle d une bonne partit des gens les exeption pardon) pour moi j ai vendu ma tele ca m abbrutisait en rentrand du taf la delocalisation fait parti de l exclavage moderne vous croyer que les mome qui fabrique vos chaussure ne serai pas mieux a l ecole ????????????????????????ou  sur internet a partager des idee  jouer  apprendre commes nos enfantses ce au plus faible de soutenir le plus fort ou est legaliter sorter de votre trou vos malleur vous paraitron plus simple la missere du monde est plus dure a supporter en face?????la seul allternative pour moi c est la creation d une loi du travaille pour toute la planete et on y est pas pret dit arriver

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