Réduction de la consommation de puissance des équipements 4G

Si l’utilisateur est préoccupé par l’autonomie de sa batterie, les opérateurs (et les équipementiers) cherchent quant à eux à réduire le cout de fonctionnement (OPEX) des équipements actifs du réseau.

En janvier, j’avais proposé un projet européen (FP7 – ICT) une thématique consistant à minimiser la puissance totale des stations de bases en préservant la qualité de service de chaque connexion (QoS) via des techniques d’agrégations de porteuses et en améliorant la gestion du réseau (SON – Self Optimization Network). Ce projet n’a pas été retenu, à l’inverse du projet EARTH ( Energy Aware Radio and neTwork tecHnologies) proposé par Alcatel Lucent sur les fonds du programme de recherche européenne (financement FP7).

L’idée s’appuie également sur une gestion centralisée des communications (SON) puisque l’objectif est d’« adopter une approche nouvelle pour analyser l’efficacité énergétique des réseaux mobiles en considérant le système dans son intégralité au lieu de se concentrer sur des éléments distincts du réseau.

L’organisme de normalisation 3GPP qui définit les protocoles de la 3G et de la 4G avait également mis en place des propositions pour réduire le bilan carbone, connu sous le nom 3GPP Green Activities – ESM Energy Saving Management. Les objectifs définies dans les releases 8 – 9 sont

  • Réduction de la consommation des équipements en optimisant leur conception (hardware sobre, software intelligent), réduction de climatisation
  • Utilisation de SON pour optimiser la couverture en fonction des besoins des utilisateurs. Réduction de puissance, mise en veille de cellule coordonnées par le réseau
  • 30 à 70% de réduction de consommation globale des e-nodeB

La réduction des coût peut aussi passer par un accord entre les opérateurs pour partager leur infrastructure, soit uniquement l’alimentation des antennes, soit la station de base (eNb). Cette approche a récemment été proposée par Orange/FT mais pour l’instant n’a pas eu d’échos chez les autres opérateurs. Interrogé par l’Express Stéphane Richard, p-dg de FT Orange explique : « Nous partageons déjà notre réseau avec d’autres opérateurs en Pologne et en Grande-Bretagne et, bientôt, en Roumanie et en Espagne. Nous sommes prêts à le faire en France avec SFR et/ou Bouygues dans la 4G ».

 

Le revenu des opérateurs Télécom

Au vu des analyses financières menées par BNP Paribas et le cabinet conseil Arthur B Little, Les opérateurs TELCO verront leur revenu diminuer. Est ce une surprise?

Nul besoin d’étude, dans ce blog depuis des mois on annonce la 4G comme le moyen pour les opérateurs de faire face à cette baisse de revenue. Une preuve, cet article décrit le déclin des revenus des opérateurs TELCO.

En effet, pendant longtemps les opérateurs facturaient les clients sur les services Voix : Les appels facturés à la seconde et les SMS.Seulement avec la Data, les mobinautes surfent et récupèrent de plus en plus de vidéo. Le trafic Data explosent, ce qui nécessitent de re-dimensionner le réseau de l’opérateur pour supporter le trafic alors que la Data se paye au … forfait.

Un premier frein a été mis en place avec une diminution du débit lorsqu’on dépasse une certaine quantité de données (500 Mo, 1 Go …) ce qui permet de limiter le trafic sans l’interdire.

La 4G est un réseau tout IP, la voix exploitera le même réseau. Une première économie, mais substantielle car tant que l’IMS n’est pas mis en place, la voix sera relayé sur le réseau 2G et 3G qui nécessite donc toujours une maintenance. L’économie est faite sur l’efficacité spectrale, et la gestion des équipements 4G. Auto-adaptatif et plus green, les transmissions 4G permettent une meilleure capacité c’est à dire plus de trafic (débit plus élevé) et plus de communications par cellule par rapport à la 3G et au GSM.

A cela se rajoute, l’arrivée des Barbares, c’est évidemment une expression. L’opérateur doit maintenir le service de transport de la Data, c’est un cout important qui est financé par les forfaits. Mais, les Barbares comme Apple, Google, Microsoft, avec leurs applications payantes se font rémunérer sur le logiciel alors qu’ils utilisent le réseau de l’opérateur.

L’un et l’autre se renvoie la balle, sans application le réseau n’est pas utilisé, sans réseau les applications ne peuvent pas être mises en place. L’opérateur a néanmoins un atout de taille, c’est lui qui exploite les autoroutes de l’information. Certaines applications doivent être prioritaires, alors .. peut être feront ils payer le fait que des applications soient priorisées?