Sarkozy, ou l’échec d’une greffe.

A l’occasion des élections présidentielles de 2007, Nicolas Sarkozy s’était présenté comme le candidat de la rupture. Qu’une telle prétention, venue d’un candidat qui avait eu des responsabilités importantes dans les gouvernements de droite précédents, ait pu être couronnée de succès, reste pour moi un mystère. Il n’en reste pas moins que lors de son quinquennat, il a tenté un véritable changement avec certaines politiques menées préalablement ; mais cette même rupture est largement à l’origine de son échec de 2012. Sans parler de sa conception, au moins originaire, de la présidence de la République (voir le blog consacré à ce thème), deux aspects, économique et idéologique, en sont particulièrement manifestes. Lire la suite

Bayrou, ou l’échec d’une stratégie du centre pour mener une politique de droite

Crédit photo: Chourka Glogowski

Au début de l’année 2012, la stratégie mise en place par François Bayrou semblait en mesure de fonctionner. Après avoir stagné, le candidat du centre décollait enfin, au point que, à la condition de poursuivre la tendance des courbes des sondages, il pouvait devenir le troisième homme de la présidentielle, voire la surprise en étant présent au second tour. La suite a montré, s’il en était besoin, combien la Roche Tarpéienne reste proche du Capitole. La stratégie de rassemblement des électeurs modérés du centre-droit et du centre-gauche pour conduire une politique où toutes les exigences s’inclinent devant la priorité accordée à la rentabilité financière, échoue. Lire la suite

Un président de la République, c’est quoi au juste?

Un président de la République, ça préside la République.

Dit comme ça, ça paraît une évidence. Mais si on y réfléchit un peu, on se rend compte que ce n’est pas aussi simple. On ne parle pas du président de n’importe quoi, mais de celui qui préside à la fois une entité, une organisation et à une valeur considérées comme suprêmes au service desquelles il se met. D’ailleurs l’orthographe le montre : président s’écrit avec une minuscule, mais République avec une majuscule. Ce n’est pas tant le président qui est important que la République. Qui se comporterait comme le Président d’une institution qui serait par accident une république et ne songerait qu’à son pouvoir, serait en grand danger de ne pas être élu ou réélu.

Présider la République implique aussi d’adhérer à ses valeurs Lire la suite