La Révolution scientifique illustrée par les collections des Bibliothèques universitaires de Poitiers

De revolutionibus orbium coelestium / Nicolas Copernic.- Nuremberg : Johann Petreius, 1543 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, XVIg 1435)

De revolutionibus orbium coelestium / Nicolas Copernic.- Nuremberg : Johann Petreius, 1543 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, XVIg 1435)

Les lundi 18 décembre à 18h et vendredi 22 décembre à 12h, une Heure du Livre ancien sera animée par Patrice Remaud, enseignant à l’École nationale supérieure d’ingénieurs de Poitiers, sur le thème de La Révolution scientifique. Cette présentation s’appuiera sur les collections anciennes de l’Université, conservées au Fonds ancien (campus, bât. A2).

Figures principales

Le XVIe siècle a vu la diffusion de la pensée de Copernic, qui publie au soir de sa vie (on dit même que c’est sur son lit de mort qu’il reçoit la version imprimée de son De revolutionibus orbium coelestium) le traité dans lequel il explique que ce n’est pas la Terre, mais le Soleil, qui est au centre de l’Univers. Les précautions qu’ont prises ses éditeurs (en écrivant que ce traité ne contient que des hypothèses) protègent un temps l’œuvre de la censure et des foudres des pouvoirs temporels et spirituels, mais elles permettent également au système antique de Ptolémée de rester le plus répandu. Les secousses de l’affaire Galilée, qui, dans son Dialogo sopra i due massimi sistemi del mondova publié en 1632, compare les systèmes de Copernic et de Ptolémée au détriment du second, font que l’ouvrage de Copernic est mis à l’Index en 1633. Mais les recherches et les découvertes se poursuivent et, un peu plus tard, en 1687, Isaac Newton, dans son Philosophiae naturalis principia mathematica, une œuvre majeure, présente la loi de la gravitation universelle, selon laquelle la gravitation est la force responsable de l’attraction entre des corps ayant une masse. Lire la suite

Observations sur la physique, sur l’histoire naturelle et sur les arts : une revue scientifique au XVIIIᵉ siècle

Du 3 mai au 1er juillet 2016, les Petites Vitrines du Fonds Ancien sont consacrées à une revue scientifique du XVIIIe siècle, les Observations sur la physique, sur l’histoire naturelle et sur les arts

Naissance et multiplication des journaux savants et scientifiques, XVIIe-XVIIIe siècle

Au XVIIe siècle s’amorçait en Europe une période d’essor des publications périodiques savantes, notamment avec la parution en 1665 des deux premières revues savantes, le Journal des savants à Paris et les Philosophical transactions à Londres. Le XVIIIe siècle se caractérisa à la fois par une accélération croissante des parutions de nouveaux titres et par une spécialisation accrue. Les journaux scientifiques spécialisés firent leur apparition dans le dernier tiers du XVIIIe siècle. Les Observations sur la physique, sur l’histoire naturelle et sur les arts en furent le premier exemple.

Des Observations sur l’histoire naturelle, sur la physique… au Journal de physique

La revue parut, avec quelques interruptions, du milieu du XVIIIe siècle jusqu’au premier quart du XIXe siècle. Plusieurs auteurs, Gautier d’Agoty, Toussaint, Rozier et La Métherie, se sont succédés à la tête du journal dont le titre connut diverses variantes. En 1752, Gautier d’Agoty créa les Observations sur l’histoire naturelle, sur la physique et sur la peinture avec des planches imprimées en couleurs.
Sous la direction de l’abbé Rozier le titre, légèrement modifié, devint Observations sur la physique, sur l’histoire naturelle et sur les arts. Enfin à partir de 1794 et jusqu’à son arrêt définitif en 1823, la revue fut intitulée Journal de physique, de chimie, d’histoire naturelle et des arts

Observations sur l’histoire naturelle, sur la physique et sur la peinture avec des planches imprimées en couleurs / Gautier d’Agoty. – Paris : 1754 (BNF – Gallica)

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